Urbanisme : La course vers le coulage des recettes.

«Tout tourne autour de l’argent ; du partage des taxes entre les deux instances…», peut-on lire dans les colonnes du magazine Lualaba News dans sa publication du 09 Mai 2019 (p.31). Pour l’auteur de «Cacophonie dans le secteur de l’urbanisme au Lualaba, Qui tranchera ?», cette situation est le fruit à la fois du désordre, du laisser-aller, de l’incompétence et de la mauvaise foi dans le chef de nombreux acteurs impliqués dans ce conflit.

Le conflit des compétences qui sévit au sein des bureaux de l’urbanisme urbain et provincial à Kolwezi n’en est pas un. Le vrai problème ce sont les taxes à percevoir ! En effet, en sa qualité de service générateur des recettes, l’urbanisme est appelé à percevoir, via la Direction des Recettes du Lualaba (Drlu) certaines taxes de son ressort. Celles-ci sont indiquées noir sur blanc dans l’ordonnance-loi N°18/004 du 13 mars 2018 fixant la nomenclature des impôts, droits, taxes et redevances de la province et de l’entité territoriale décentralisée ainsi que les modalités de leur répartition.

Comprenant le noeud du problème, dans une recommandation datée du 30 mai 2019, l’Assemblée Provinciale du Lualaba avait recommandé à l’hôtel de ville de Kolwezi d’instruire le service urbain de l’urbanisme de s’occuper uniquement de la taxe d’autorisation d’occupation temporaire du domaine public urbain dans le respect des limites géographiques de la ville.

Dans cette course, le service urbain a fait fi de cette recommandation de la représentation provinciale. Est-ce par insuffisances administratives par rapport à la nouvelle réforme fiscale et administrative ? Réponde qui pourra. Un document parvenu à la rédaction de lualalabamaprovince.com, renseigne que ledit service s’est arrogé le luxe de percevoir en dehors de ses limites géographiques. Un empiétement administratif car Musompo n’est se trouve point dans la ville de Kolwezi mais dans le territoire de Mutshatsha.

Les différentes autorités ont donc du pain sur la planche car appelées à résoudre une bonne fois pour toute le conflit social au sein de l’urbanisme.