«Non à la balkanisation de la RDC à partir de Béni», s’insurge Monseigneur Fridolin AMBONGO.

Lors de cette restitution de son voyage pastoral, le prélat catholique s’est apaisanti autour de trois points : l’insécurité qui sévit au Nord-Kivu ; la problématique de la Monusco et des FARDC. «Le quotidien des nos frères et sœurs de Béni et Butembo ainsi que toutes les cités du coin doit être analysée dans l’urgence», a insisté l’Archevêque de Kinshasa. Monseigneur Fridolin Ambongo estime que «l’objectif des massacres de Beni vise essentiellement la balkanisation de la République Démocratique du Congo». Ce qu’il n’accepte pas et que les autorités congolaises ne peuvent non plus tolérer. Le gouvernement de Kinshasa est ainsi inviter à mettre fin à cet état de chose.

Selon l’Archevêque, il se crée un peu de la confusion dans cette partie du pays car le même peuple que vous trouverez en RDC, se trouve également de l’autre côté du pays notamment le Rwanda et l’Ouganda. « Lorsque vous êtes à Butembo et que vous passez de l’autre côté de la frontière, vous trouverez aussi le peuple Nande alors qu’ils sont naturellement congolais », signale-t-il. «Il y a quelque temps, rappele l’Archeveque, 4 prêtres catholiques étaient enlevés et jusqu’à nos jours, portés disparus.

« Il est remarquable quand vous parlez avec notre armée, qu’il y a de l’infiltration au sein des bataillons de nos agents de l’ordre et on ne sait pas à quel jeu joue la communauté internationale », regrette l’homme de Dieu avant de poursuivre qu’ « il n’est pas explicable que même dans le Quartier Général de la Monusco les gens soient tués tous les jours et souvent pendant la nuit ».

Les arrestations arbitraires sont également monnaie courante dans cette partie du territoire national. En effet, l’autorité de l’Etat est mise en mal. Une interpellation à tout le gouvernement de Kinshasa à quelque niveau que ce soit!