Haut-Katanga : Sanglots Étouffés, Innocence Sacrifiée : Les Mutilations Génitales Féminines.

Dans la capitale cuprifères : Lubumbashi, dans la province du Haut-Katanga en République Démocratique du Congo, réside une pratique ancestrale qui hante les corps et les esprits des femmes : les mutilations génitales féminines (MGF).Derrière le silence assourdissant se cachent des cris étouffés et des innocences brisées, celles de femmes et de jeunes filles à qui l’on arrache une part essentielle d’elles-mêmes.

Loin des regards, dans l’ombre des traditions obscures, des exciseuses, instruments d’une coutume cruelle, mutilent les corps de fillettes innocentes. Des lames impitoyables transforment leur vie en un cauchemar permanent, les privant à jamais de leur plaisir et de leur santé.

Dans la province du Haut-Katanga par exemple : 49% des femmes de 15 à 49 ans portent les stigmates indélébiles de cette pratique barbare (UNICEF, 2020). 49% de vies brisées, 49% de voix réduites au silence, 49% de rêves assassinés.

La pratique des MGF gangrène d’autres provinces congolaises, telles que le Kasaï-Oriental (77%), le Nord-Kivu (67%) et l’Équateur (59%).

Le récit d’une douleur indicible. Isabella KAJ, 17 ans, murmure son histoire, les larmes dans les yeux. « A 12 ans, on m’a excisée, » confie-t-elle.

« J’ai subi une douleur atroce, perdant tant de sang. Mon corps me hante, me rappelant constamment cette humiliation. »

Face à l’obscurantisme des traditions néfastes, des femmes courageuses se dressent. Des organisations combattent sans relâche pour l’abandon de la MGF, éclairant les consciences et brisant le silence complice. Sensibilisation, formation, éducation : tous les moyens sont mis en œuvre pour faire reculer la barbarie et offrir un avenir aux femmes du Congo.

Des femmes comme Rachelle MUSHIYA, autrefois exciseuse, ont choisi le chemin de la rédemption. « J’ai compris l’horreur de la MGF, » affirme-t-elle avec conviction. « Aujourd’hui, je me bats pour que les filles n’aient plus à subir ce calvaire. »

Pour une ancienne exciseuse de la ville de Lubumbashi : la lutte contre les MGF ne peut être menée qu’ensemble. Brisons le silence, élevant nos voix contre cette injustice. Soutenons les initiatives locales et répandons la lumière de l’espoir. Ensemble, offrons aux femmes du Congo le droit inaliénable de choisir leur providence, intactes et libres. 

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