Lualaba: Les conséquences économiques des mesures barrières contre le Covid-19.

Rudolph BONDO MECKY, Analyste économique.

La population étant la toute première richesse d’une nation, lorsque celle-ci advient à être décimée par une pandémie comme le Covid-19, l’humanité ne peut que naturellement constater les effets néfastes que cela aura sur tous les faits et phénomènes économiques dans chaque entité socio-politique et ce, à tous les niveaux.

En s’appliquant à arrêter la pandémie et à estomper sa propagation, les pouvoirs publics ont fait recours à un certain nombre des mesures, et c’est justement là, que les conséquences de cette pandémie se matérialisent.
Considérant les mesures barrières édictées par le Président de la République Félix-Antoine TSHISEKEDI au 19 mars 2020, cinq (5) mesures ont un lien direct avec le domaine économique à savoir : – La suspension, pour une période d’un (1) mois, de tous les vols en provenance des pays à haut risque et des pays de transit. Seuls les avions et les navires cargos et autres moyens de transport frets seront autorisés à accéder au territoire national et leurs personnels soumis aux contrôles ;
– La fermeture des écoles, des universités, des instituts supérieurs officiels et privés sur l’ensemble du territoire national pour une durée d’un (1) mois ;
– La suspension de toutes les activités sportives et culturelles dans les stades et autres lieux de regroupement culturel jusqu’à nouvel ordre ;
– L’interdiction, jusqu’à nouvel ordre, de l’ouverture des discothèques, bars, cafés, terrasses et restaurants ;
– La prise en charge aux frais du Gouvernement de tous les cas testés positifs sur l’ensemble du territoire.

«Ces mesures présentent plusieurs conséquences du point de vue économique», estime Rudolph BONDO MECKY, un analyste économique.
Pour ce scientifique averti, «le produit intérieur brut (PIB) s’en retrouve amenuisé car une bonne partie d’activité est gelée d’une part et celles qui tournent connaissent des moment d’interruption pour mesures de confinement».

«Considérant l’année 2020 où les prévisions sont de 511,60 dollars par habitant, , continue-t-il dans sa réflexion, ceci revient à dire qu’en moyenne, chaque citoyen aurait 1,3978 dollar par jour. En supposant que ces mesures vont paralyser 50% d’activités au niveau du pays, c’est-à-dire dollars 0, 6989 de perdu chaque jour par habitant, en moyenne».

«La fermeture d’une partie d’activités économiques renvoie ipso-facto à une accrue du chômage, et c’est naturel», soutient-il.
La paupérisation brusque de la population, la rend économiquement faible, le réflexe naturel est de concentrer sa consommation sur les biens de première nécessité (nourriture, eau, soins médicaux).


Sous un autre angle, l’arrêt d’activités économiques implique directement la baisse ou la disparition du revenu disponible des consommateurs. Avec la baisse ou la disparition du revenu disponible, c’est inexorablement la même chose qui se produit sur le revenu réel. La psychose du Covid-19 s’étant installée, la crainte d’une possible rupture des stocks des biens de première nécessité, la population se rue devant les magasins et étalages pour s’approvisionner, autant qu’elle le pourra et les vendeurs véreux, profitant de la faiblesse du système, ont littéralement triplé, quadruplé les prix des biens de première nécessité, ce qui pour effet d’amenuiser sévèrement le pouvoir d’achat de la population déjà meurtrie.

Une période unique accordée aux décideurs pour gagner la confiance des administrés.

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