INTERVIEW : RICHARD MUYEJ MOINS OPTIMISTE QUANT A LA PERFORMANCE DES ÉLÈVES FINALISTES

Dans une interview accordée a la presse ce lundi 10 août 2020 ce, après sa tournée effectuée dans quelques écoles de Kolwezi, le gouverneur de la province du Lualaba s’est montré moins optimiste quant à la performance élèves finalistes de deux cycles dont le primaire ainsi que le secondaire.

A en croire Richard MUYEJ, ‘‘nous allons faire en sorte que notre peur ne soit pas transféré dans nos finalistes parce que s’ils passent les épreuves avec la peur, c’est dangereux’’.

A lui d’ajouter que les gouverneurs n’ont pas été consulté avant de prendre la décision de reprendre les cours par Kinshasa ce qui les mettent dans une mauvaise posture les poussant à aller au-delà d’eux.

Voici par ailleurs l’intégralité de l’interview 

  • Chris’Octave KATOBYO : Excellence, vous venez de faire une tournée dans les écoles pour constater si la reprise est effective, que pouvons-nous retenir ?
  • Richard MUYEJ : les enfants sont enthousiastes. Ils tiennent à obtenir leurs diplômes. Les enseignants sont entrain de consentir les sacrifices.

Moi je ne suis pas seulement gouverneur mais je suis aussi parent  et je suis aussi pédagogue.

Je suis en train de réfléchir avec le PROVED (Directeur Provincial de l EPST) et l’inspecteur Principal Provincial(IPP) et nous associons aussi les préfets car perdre quatre mois et le récupérer en quatre semaines n’est pas facile. De tout ce que j’ai appris en pédagogie, je ne vois pas des stratégies efficaces sauf passer plusieurs heures au-delà de l’horaire à l’école pour rapprocher l’essentiel du programme, je dis bien rapprocher l’essentiel du programme.

Quelqu’un qui vous dirais à Kinshasa ou ici qu’on va tout terminer, c’est faux! Alors une chose c’est de donner des diplômes et l’autre c’est le contenu de ces diplômes. Les enfants vont chercher à devenir ingénieur ou médecin et il y a des gens qui peuvent dire «de toute façon ce n’est pas en sixième qu’on doit tout apprendre» mais ce que je sais et que le programme on doit le respecter. Il y a un programme pour chaque classe. Malheureusement, c’est la pandémie.

Demander aux élèves de reprendre à zéro, il y en a peu qui allaient accepter. Ils estiment qu’ils ont passé plus de cinq ans à l’école secondaire et il faut leurs diplômes.

Nous sommes déjà là, nous allons davantage encadres nos enfants et faire en sorte que notre peur ne soit pas transféré dans nos finalistes parce que s’ils passent les épreuves avec la peur, c’est dangereux. Nous devons nous forcer pour y croire et faire en sorte que les enfants puissent y croire aussi.

Les questions des examens d’états sont déjà là. Elles ont été conçues sur base de tout le programme de l’année. Je ne voudrais pas engager un débat de pédagogie. Nous sommes déjà la et ce qu’il faut c’est des stratégies pour que nos enfants soient prêts a affronter les examens d’état parce qu’on y est.

Nous n’avons pas été consultés. On pouvait appeler les gouverneurs et avoir les avis. Je viens d’apprendre qu’il y a des villages où il n y a pas des lave-mains mais j’ai suivi la radio qu’on a déjà déposé dans toutes les provinces. Moi, je n’ai pas vu un seul seau venant de Kinshasa. Nous faisons plutôt des efforts localement. Comme la décision nous a tous surpris, nous faisons des efforts.

C’est fondamentale la sante de nos enfants parce qu’il ne faut pas les amener à l’école mais qu’ils arrivent aux EXETAT et qu’il en reste en cour de route parce qu’il n y a pas eu respect des mesures barrières et je suppose que tout ça a été examiné à Kinshasa avant la décision. Mais bien examiner, ça m’étonnerait parce que nous gérons les effets ; nous gérons les faiblesses.

Il nous appartient comme gouverneur de faire les efforts pour essayer de combler ses faiblesse, essayer je dis bien. La bonne volont2 est là, nous ferons de notre mieux pour que nos enfants ne soient pas sacrifier.

  • Chris’Octave KATOBYO : Excellence, qu’est-ce que vous pouvez recommander aux élèves ?
  • Richard MUYEJ : L’abnégation, je l’ai dit aux enfants j’ai entendu les professeurs partout où on est passé qu’ils sont prêt à consentir des sacrifices. Il y en a un qui m’a dit : ‘‘je suis N.U m je ne suis pas paye. Toute la période de la pandémie je n’ai pas été paye mais je suis là pour enseigner’’. Celui la c est un vrai pédagogue. Ce sont des héros. Malheureusement ils sont oublies. Je ne sais pas s’ils y en eu un qui ont été décorés. Je ne pense pas. Je vois les inspecteurs prendre leurs retraites tous vieux. Souvent on les oublie. Ce sont des héros. On doit y penser.

Je viens de dire aux élèves que les enseignants ont accepté de consentir des efforts. Engagez-vous aussi à observer la discipline ; à consentir des efforts et a souvent avoir l’esprit d’abnégation. Privez-vous des détentes et distractions mais priez plus car cela pourra vous aider

  • Chris’Octave KATOBYO : Excellence, merci!
  • Richard MUYEJ : je vous remercie.

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32 réponses

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